4 mois après...
Modifié le 17-09-2009 @ 15:36 Après la bataille Chrys #409
Certes, nous ne sommes pas jour pour jour 4 mois après, mais qu’importe.
Je veux commencer ce billet par quelques « explications ».
- Je n’ai pas forcément lu tous vos commentaires, réponses, mails, messages divers. Non que je m’en désintéresse, mais que l’émotion la douleur est toujours là et est parfois insurmontable. J’en ai lu, beaucoup, relu, de plus en plus.
- Il est difficile, de plus en plus difficile pour moi d’écrire sur ce blog. Pour plusieurs raisons. La première est que beaucoup de ce que j’aurai envie d’écrire peut relever du personnel, de l’intime, et que ce n’est pas forcément judicieux, étant donné ce que je vais bientôt faire. L’autre est que ce blog a été fait pour parler du combat contre la maladie, non pour évoquer la mort.
- Puisque je cite le mot, disons le clairement, outre l’impact psychologique lourd de conséquences longuement évoquées dans le texte que j’ai cité dans un précédent billet, a tendance à en éloigner plus d’un de nous. C’est triste, difficile à vivre, en rajoute à la situation, mais il semble, les témoignages le montrent, que ce soit inéluctable. Du coup, j’ai de moins en moins envie de m’exprimer "publiquement" sur le sujet.
Le présent
Le présent est consacré non seulement au quotidien que nous partageons tous mais a des activités parfois lourdes ou étranges que je n’imaginais pas forcément.
La priorité pour moi, pour nous, est de faire en sorte que la petite sœur chérie du petit Pouyou puisse prendre sa nouvelle place dans les meilleures conditions possibles. De fait, la lutte contre le cancer a fait murir prématurément Mathieu sur bien des points et cela semble être très fréquent dans ce genre de situation, mais je ne peux que constater qu’il en va de même pour sa petite sœur, ce qui n’a rien de simple ou d’aisé.
Qui dit vie "ordinaire" dit retour, progressif, aussi vers une activité professionnelle. En ce qui me concerne, les problèmes que j’avais rencontré au début de la maladie, avec mon employeur, ne se sont pas arrangés lorsque j’ai sollicité ma reprise il y a déjà plus de 3 mois de cela maintenant.
Demander à reprendre le travail, à ne plus être "remplacé", pourrait être simple mais non... même ça ne nous sera pas épargné... la suspension de salaire en toute illégalité, les menaces de sanctions en tous genre, les paroles assassines ("vous devriez vous estimer heureux", "on vous a fait une fleur", "d’autres sont restés à la porte"...)... ne font que m’interroger sur la nature humaine, l’éthique, la morale et le comportement de ceux qui ont la responsabilité au plus haut niveau de l’éducation de tous nos enfants. Dois-je comprendre que la disparition de mon fils est une "fleur", une "chance" ? Que la loi ait prévu des dispositions dans ces circonstances n’est pas un hasard, mais que certains l’interprètent à leur manière m’indispose. Il est certain, que je ne partage nullement les valeurs qu’ils semblent porter dans les paroles qu’ils m’adressent. Respect, humanité, soutien des plus faibles, empathie, partage, rigueur, ... tout cela semble être des valeurs qu’on exige de nous, des enfants, mais pas d’eux-mêmes, surtout pas. Vous n’y pensez pas, "l’image" m’a-t-on dit !
Et "mes" élèves ? "Ce n’est pas votre problème"..."ils ont un enseignant" (peut importe qu’ils en changent plusieurs fois faute de...)... "vous n’avez rien à leur dire ni à leur devoir ni à eux ni à leurs familles".
Vous le comprenez à demi-mot, le combat pour moi n’est pas totalement fini. De l’éventuelle sanction, à la suppression de mon poste en passant par la réduction de ma rémunération et autres méandres procédurier, tout ceci sans aucun motif et n’ayant à ma connaissance aucun intérêt sauf celui de me nuire et encore... ce à plus ou moins long terme. Je passe sur les petites phrases du genre "on comprendrait si c’était sa maman/votre femme, mais pour un homme...". Comprenne qui voudra.
Bien sûr personne n’a jamais dit ça. Mes oreilles l’ont pourtant entendu. Le courage n’est plus une vertu.
L’avenir
Dans les activités nouvelles bien sûr il y a la sépulture de Mathieu. Si certains s’interroge sur l’absence de monument funéraire en "bon vieux granit bien de chez nous", je réponds de suite. Quoiqu’il arrive, la mécanique des sols nous interdit de faire quoique ce soit sous peine d’effondrement à plus ou moins long terme.
En attendant, j’ai, nous avons, donc décidé de l’agrémenter afin quelle soit accueillante pour tous ses visiteurs, nous compris. Au passage un petit clin d’œil à tous ceux qui s’y rendent occasionnellement ou régulièrement, qui arrosent ses fleurs, qui en déposent etc.
Dans un second temps, reste l’opportunité d’une éventuelle démarche pour faire reconnaitre l’erreur ou la négligence médicale dont Mathieu a été victime. Là aussi c’est un combat terrible qui nous obligerai à nous replonger dans tous les actes, les journées les plus difficiles de son traitement... à quoi bon ? Certes il y a d’autres enfants qui subissent encore le même sort, peut être le votre bientôt/encore cher lecteur qui sait ? Mais puisque cela n’intéresse personne...
En ce qui me concerne, malgré l’exposition liée notamment à ce blog, je préfèrerai rester/retourner dans l’ombre et apporter mes forces à ceux qui ont un courage et un charisme qui me dépasse grandement. Oui je fais allusion à toi Servanne, à toi Fatima et à d’autres que je ne connais pas...
La réalité
En terminant la rédaction de ce long billet, j’ai l’impression de ne pas avoir parlé de l’essentiel. Mathieu est toujours là en moi, partout, à chaque instant. Certes je suis encore presque incapable de regarder ses photos, encore moins les vidéos où il apparait. Et pourtant... Ses rires, ses questions, son dynamisme, son odeur, ses gestes protecteurs pour ses proches et notamment sa petite sœur qu’il se réjouissait de voir grandir comme lui, tout cela et bien d’autres choses me sont par leur absence autant de tortures qui sont là à chaque instant.
L’inquiétude de voir mes souvenirs s’effacer au fur et à mesure, ne laissant place qu’à ceux de ses derniers instants de vie dont les images surgissent comme autant de cauchemars au gré du temps.
Qu’il est difficile de savoir qu’on a accompli notre "devoir" et que pourtant nous ayons cet ignoble goût amer de l’inachevé.
A toi mon cœur, mon amour, pour toujours, je t’aime.
Commentaires
J’aimerais tellement pouvoir t’aider, vous aider mais je me sens si impuissante ! Je vous embrasse.
C’est étrange, je souris en lisant tes dernières lignes... Parce qu’évidemment je pourrais dire la même chose... Et que tes mots sont si vrais et empreints de tant d’amour !!! Le même que je ressens pour Ewen alors que nous sommes confrontés aux mêmes problèmes : ne pas réussir à regarder les photos ou les vidéos tout en constatant que certains souvenirs, douloureux reviennent nous hanter alors même qu’on aimerait les effacer... Mais les effacer ce serait aussi effacer une part de nos loulous ????
Pour le boulot je vois que ça ne s’arrange décidément pas !!! Heureusement tout le monde ne réagit pas comme ton "employeur" !!!
Je t’embrasse très fort ainsi que tes petites femmes et un gros clin d’oeil pour nos anges...
Je ne sais pas quoi te dire sinon que je voudrais tant pouvoir t’aider, dire quelque chose qui pourrait vous soulager un peu... quoi te dire sinon que je trouve particulièrement écoeurantes les épreuves qu’on te fait encore affronter, après tout ce que vous avez vécu et avec tout ce que vous vivez encore !
J’ai l’impression de me répéter à chaque fois mais tant pis... vous êtes dans mon coeur, ton Petit Pouyou n’en sort pas.
Je vous embrasse...
Emmanuelle
Je lis ton message et mes larmes brouillent mes idées et le clavier... Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, tu arrives à tellement bien écrire ce que tu ressens et que d’autres parents comme toi ressentons...
J’ai l’impression que ta reprise ne se passe pas comme cela aurait du...
Je t’appelle.
Merci pour le "courage" et "le charisme" mais tu vois je crois que c’est seulement mon chemin. Et chaque parent dans notre situation a son propre chemin. Laisse le temps au temps et tu verras, tu trouveras aussi ton chemin.
Et crois-moi des moments de profond désespoir, j’en ai eu, j’en ai encore, et j’en aurai toujours... Mais, maintenant, j’ai l’impression que Martin m’envoie une énergie incroyable pour continuer à avancer et me battre pour que l’on en parle davantage et que la recherche avance plus vite.
Je t’embrasse ainsi qu’Agnès et à ta jolie poussinette dont Apolline m’a reparlé hier !
difficile de ne pas avoir les larmes aux yeux en vous lisant ... j’enrage de voir les difficultés auxquelles vous devez encore faire face pour exercer votre métier ... je pense bien à vous tous.
Je suis revolté par tant de méchancetes de la part de cet employeur ... vous n’avez pas choisi de perdre votre fils vous n’avez pas choisi la souffrance ! Ou est la chance ?? la fleur ? Je suis indignée de voir à quels points nous ne sommes que pions aux yeux de ce Mamouth d’Education ... Comment peut on entendre des choses pareilles dans un moment comme celui-ci !
C’est tres dur te lire ... je suis émue par toute cette tendresse par ces sentiments que tu laisse paraitre au gré de tes mots ...
Nous pensons à vous ... toujours ...
j’osais espérer de meilleures nouvelles. qui sont ces gens pour se permettre de vous faire de telles réflexions ? dîtes vous qu’à la place d’un coeur, ils ont une pierre. l’indifférence est le meilleur moyen mais je comprends aussi qu’il vous faut travailler et retourner auprès de vos élèves. les parents d’élèves ne peuvent ils engager une action ? exiger votre retour ? mais comment tourne ce monde ? M.... alors ! vous n’avez pas assez galéré comme ça !!! et qui se permet de dire que l’on peut mieux comprendre une maman ? la maman elle était là pour Laura, pour son équilibre, pour accueillir son petit mathieu quand il revenait ! mais bon sang, il y a bien un moyen pour leur faire ingurgiter ça ! la colère gronde en moi, pour vous. j’arrête sinon je vais vous plomber le moral et j’ai plutôt envie de vous entendre nous dire que enfin vous bossez, que grâce à votre puce vous arrivez à surnager, et que votre épouse arrive elle aussi à sourire.
pas d’inquiétude en ce qui concerne les anonymes comme moi, nous sommes sincères en disant que mathieu nous manque et qu’il nous a marqué, moi aussi je pense très très souvent à lui et j’entends son rire. d’ailleurs la plus belle image que je conserve de mathieu, c’est celle où il jouait à lancer des boules de neige. voyez, il y a du positif, on garde tous une image super souriante de votre Amour de petit garçon. à très bientôt de vous lire avec de bonnes nouvelles. tenez le cap, laura a besoin de sa maman et de son papa. je vous embrasse tous les 3 et le meilleur bisou tout doux pour mathieu.
comme si vous aviez besoin de ça à coté ! les gens sont parfois tellement inhumains !
je vous embrasse tous les trois. Carole
Mais c’est quand qu’on vous laissera "un peu vivre", vous n’avez pas assez donné ? Pourquoi le sort s’acharne t-il toujours sur les mêmes ?
J’espère pour vous et votre famille des jours meilleurs.
Comment va Laura ? Embrassez la bien fort de ma part.
Je souhaite de tout coeur que vous puissiez retrouver votre emploi et tout ce qui va avec... Douce pensée pour Mathieu pour qui c’est la fête aujourd’hui.
En ce jour spécial je souhaite une très bonne fête à votre ange Mathieu, c’est vrai il n’est plus parmi nous mais on a le droit de le fêter quand même vu que c’est une grande étoile qui brille au dessus de nos têtes !
Plein de gros bisous à vous deux et à petite Laura, nous sommes là pour vous pour vous soutenir et vous lire toujours.
Moi qui suis peut être future employée de l’Education Nationale, je les pensais plus humains... je suis aterrée de voir ça.
Plein de courage... il ne faut pas que ça vous atteigne, ce qui compte c’est l’amour que vous avez pour Mathieu, le reste est superflu, s’ils ne veulent pas comprendre c’est leur problème, vous devez être plus forts que ça, vous avez le droit de prendre votre temps pour ressentir du chagrin, ce qui est bien naturel, tant pis pour ceux qui ne sont même pas capables de faire un effort de comprendre, alors que c’est la chose la plus difficile qui soit.
Séverine a raison : vous les aimez vos loulous, ils sont dans votre coeur et je crois que c’est le plus important
Je vous embrasse très très très très fort !
Tu sais, rien ne m’étonne dans ce que tu dis. Ma mère était directrice d’école primaire, elle est morte d’un cancer. Ayant donc du se mettre "en longue maladie", son poste a été remis au "mouvement" (pour les néophytes, c’est une publication annuelle des postes qui seront disponibles à la Rentrée des Classes et les instituteurs intéréssés postulent). Elle était arrivée au grade maximum (si,si comme dans l’Armée), avait eu les Palmes Académiques mais si ........ elle avait pu recommencer à travailler, elle aurait du reprendre un autre poste et déménager comme elle avait un logement de fonction. Le destin en a décidé autrement mais tu imagines le retour au boulot .......... J’ai rencontré son remplaçant (qui était mal accepté par ses collégues), je lui ai laissé tous les documents et préparations, fruit de la vie professionnelle de ma mère, qui lui serviraient pour prendre son poste. Une plaque a été posée sur "son école" qu’elle avait vu construire. Je suis aussi allée à la cérémonie d’hommage de ses collègues puisqu’elle avait été incinérée dans l’intimité.
Pour attaquer le système hospitalier, tu devrais réfléchir (tu as 30 ans de délai légal)........ laisser passer du temps et revoir la question. De mon côté, j’ai gagné (par transaction) mon histoire de surdosage d’anesthésie en clinique (j’ai donc eu un chèque). Trop de gens "laissent tomber" et le regrettent après. J’ai un cas similaire dans ma famille, on en parle à chaque réunion mais moi, j’aurais fait un dossier au tribunal depuis longtemps.
Je te souhaite beaucoup de courage pour l’avenir. Vous avez votre petite fille, votre petit garçon restera avec vous toujours et ...... qui sait aura peut être un petit frère ou une petite soeur. Dites vous que tout ce qui était possible de faire, vous l’avez fait, vous avez organisé sa fin de vie, une ballade en péniche ..... et ça rien ni personne ne pourra vous l’enlever.
Je tiens juste à publier un petit... disons rectificatif.
Quant aux parents d’élèves... nous n’avons pas eu besoin de leur aide, pour le moment... la situation s’est débloquée après mon intervention. Jusqu’à la prochaine vexation ou sanction ou décision qui fini par être prise comme telle faute d’un semblant d’humanité....
Bonsoir , j’ai fais votre connaissance lors des obséques d’Inés , je vous avez dis que j’irais voir votre blog , je l’ai fais dés mon retour , ce jour là je n’ai pas su trouver les bons mots , je ne les trouve toujours pas ,je pense tout simplement souvent à vous , à vos enfants , à Inés, Fatima et à Emmanuel.
Bénédicte
Pas un jour sans que je pense à vous mon chryjs. Je ne suis pas présent, mais c’est aussi par peur de trop rapidement n’avoir pas grand chose à dire, à part le "euh et à part ça ça va" que tu dois entendre parfois et qui doit à n’en point douter te donner envie de faire ravaler, avec quelques briques, gravas et autres pierres du pays ces "malheureuse" paroles ... mais il faut aussi nous comprendre.
On a envie de te dire qu’on est là, que si tu veux te changer les idées, la porte t’est ouverte quand tu le souhaites, mais aussi qu’on ne te "forcera" jamais à parler du p’tit amour qui vous (nous) a quitté.
J’ai connu dans mon entourage très proche (très très proche) une personne qui s’est faite virer de son boulot en rentrant des funérailles de sa fille (enfin quelques jours après) ... (raison invoquée : absentéisme répété ; "vous comprenez monsieur, j’espère que vous ne nous en tiendrez pas rigueur ?" "bein non connard, en plus de mon deuil douloureux je vais chercher du boulot, ça va me détendre, connard !!!").(à lire avec la voix de bigard, sinon ça marche pas).
Passons ...
On pense à vous, chaque jour, à chaque sourire de nos enfants, à chaque évennement joyeux ou malheureux, on pense à vous et on prie (enfin pour ma part) pour que cela ne m’arrive jamais ...
Chryjs, ne te sens pas obligé de poster sur ce blog, ne te sens pas obligé de nous parler, ne t’inquiète pas, on sera là quand tu auras envie de dire tout ce que tu as à dire ;-)
Nous aussi on vous aime très fort, et on vous envoie un joli arc en ciel de détente, un p’tit moment précieux où vous 3 pourrez souffler quelques secondes.
bisous encore.
Papy59 et compagnie :-)
Cher Chrys,
juste pour vous dire que je pense à vous trois et que le parcours qui s’annonce vers une sérénité et une paix du coeur demandera encore du temps.
Si vous avez envie de parler en privé, n’hésitez pas...
tendres pensées pour Mathieu
douces pensées pour vous
je pense à toi petit mathieu, tu as vraiment touché mon coeur. gros smacks à toi et à ta mimi.
Cher Chrys, chère petite famille laissez-vous simplement aller,ouvrez la porte à vos sentiments. Ce que vous vivez est insupportable et d’une grande souffrance vous ne serez jamais plus les mêmes personnes et ca tout le monde doit le comprendre.
Nous pensons très fort à vous
Marie
Juste vous dire que js suis toujours là, que je pense fort à vous. Carole
Un château de sable sur une plage.
Le fumet d’un poisson en train de griller.
Un pain surgelé qui sommeille au fond d’un congélateur.
Un instant de farniente pendant les vacances allongé au soleil sur une chaise longue.
Un enfant « immergé » dans sa DS.
Une vidéo passant sur You Tube.
Un morceau d’adam hout enfoui au milieu d’un morceau de pain.
Un petit ou grand Kif terni par l’absence.
Une pizza que nous n’avons plus refaite depuis…
Une WII qui somnole depuis…
Une salle de bowling que l’on n’a même pas le cœur de regarder.
Un cornet de glace que l’on ne s’autorise plus à acheter.
Un éclat de rire que l’on n’entend plus…
...
Il ne s’écoule pas un instant, sans qu’un objet, une circonstance une chose de la vie ne vienne évoquer le souvenir de mon petit Mathieu et ne me plonge dans une profonde tristesse.
Il adorait la vie, elle lui a été ravie.